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Commémoration du 11 novembre

Discours de François Driol, maire d’Andrézieux-Bouthéon à l’occasion du 106e anniversaire de l’armistice de 1918 célébré ce 11 novembre 2024.

Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix

Hommage à tous les « Morts pour la France »

M. le Sous-Préfet, Secrétaire général adjoint

Mes chers collègues élus, municipaux et départementaux, adultes et enfants,

Mesdames et Messieurs, représentants les institutions (gendarmerie, police municipale, sapeurs-pompiers, service national universel), les associations d’anciens combattants et victimes de guerre, mes chers concitoyens,

Je vous remercie bien sincèrement d’avoir répondu à notre invitation.

Je veux saluer la présence exceptionnelle parmi nous de Madame la Sénatrice des Etats Unis, Susan PHA, qui, je le sais, témoigne de notre volonté partagée de veiller à la qualité des relations entre nos pays, entre nos peuples, aujourd’hui plus que jamais

En effet, il y a 106 ans, oui, il y a plus d’un siècle, retentissait partout sur le front de la guerre, l’appel au cessez le feu consécutif à la signature de la convention d’armistice par les représentants des pays belligérants.

Les cloches de nos villages, les clairons de nos bataillons propageaient la nouvelle tant attendue.

Il était mis fin à plus de 4 années d’hostilités, mis fin au drame de la guerre, mis fin à la barbarie qui entraina la mort de 9 à 10 millions de soldats, de 8 à 9 millions de ressortissants civils et plus de 20 millions de blessés.

Ce dénombrement est terrifiant. Et pourtant, il ne rend pas vraiment compte, en outre, de tous les troubles psychologiques consécutifs aux terribles épreuves du combat et à la perte des êtres chers, ce que l’on appelle aujourd’hui très scientifiquement le syndrome post-traumatique.

Les survivants resteront ainsi marqués jusqu’à la fin de leur existence.

C’est un fait, ils ne sont plus là pour témoigner. Alors, nous devons nous souvenir. Nous devons garder en mémoire l’immense sacrifice de ces femmes et hommes, pour le plus grand nombre, fauchés en pleine jeunesse.

Nous devons commémorer leur combat et leurs souffrances.

Le soir du 11 novembre, Georges Clémenceau, alors président du conseil et ministre de la guerre, confiait avec lucidité à l’un de ses généraux : 

« Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile. »

A l’heure où le bruit des bombardements retentit un peu partout sur notre planète, y compris aux portes de l’Europe, cette déclaration résonne pleinement et nous engage.

Nous sommes rassemblés aujourd’hui :

  • Pour rendre hommage à tous les combattants victimes du devoir, d’hier et d’aujourd’hui, morts pour la France et pour notre Liberté ;
  • Pour rappeler le souvenir de toutes les personnes civiles, tuées ou endeuillées (veuves ou orphelins) sans avoir tenu les armes à la main, victimes inexorables de toute guerre ;
  • Pour ne pas oublier tous ceux qui, dans leur chair comme dans leur esprit, sont restés et restent définitivement marqués par ce qu’ils ont vécu.

Nous devons « gagner la paix ». C’est ce défi qu’il nous faut relever et que nous avons à transmettre aux jeunes générations.

Sans compromission ni faiblesse, revendiquons et défendons cette paix, avec détermination, en France, en Europe et dans le monde entier.

Montrons-nous solidaires envers toutes celles et tous ceux qui, sans être à l’origine de quoi que ce soit, sont victimes de ce déchainement de violence aveugle.

Il n’y a pas de fatalité. La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure.

Restons unis et fraternels face aux « va-t’en guerre » qui en parlent et semblent la désirer, mais qui ne mesurent pas les horreurs qu’elle porte.

Je vous remercie vivement et chaleureusement d’être présents à mes côtés en ce jour de commémoration, d’hommage. C’est grâce à vous que, malgré tout, nous gardons confiance en l’avenir et espoir pour des jours meilleurs.